samedi 20 février 2010

Descartes au pays des polars..


Il y a 360 ans s'éteignait notre père de la philosophie moderne, René Descartes. Le créateur du Cogito Ergosum disparaissait dans les froides contrées de la Suède, d'une pneumonie radicale. Or, il semblerait que les faits soient erronés et qu'il s'agit, en fait, d'un assassinat. Grand coup de théâtre dans le monde de la philosophie. Rappelons les faits. Descartes, professeur de philosophie de la reine Christine, aurait été contraint à se lever à 5h du matin chaque jour pour enseigner son savoir à cette dernière, de surplus dans une pièce très mal chauffée. Affaibli, ce pauvre Descartes ne l'aurait pas supporté. Or, un étudiant allemand décide de revenir sur cette mort brutale dans un essai intitulé "La mort mystérieuse de René Descartes". Theodor Eber soutient, avec des preuves à l'appui que Descartes a bel et bien été assassiné. Le meurtrier? Voguié, un aumônier à l'ambassade de France de Stockholm. Il aurait remarqué que Descartes convertissait la reine Christine à la foi catholique et n'aurait pas accepté pas cela. L'empoisonnement aurait eu lieu le jour de la purification de la vierge, le 2 février 1650, à l'aide d'une hostie imbibée d'arsenic..
Alors vaste mascarade ou véritable complot ?

Elder Style ou quand Mamie fait de la résistance




Le photographe new-yorkais Ari Seth Cohen innove dans l'art de la photographie avec un style bien original : le street style du troisième age.
En effet, sur son blog advancedstyle.blogspot.com, il immortalise des personnes âgées mais totalement fashionisées. Qui a dit que nos grands parents n'étaient pas à la mode? Une sorte de pied de nez à l'approche de la fête des grands mères. Mamie, une petite bague bling bling pour ta fête, ça te dis?

The XX ou l'invitation langoureuse


Il est clair que l'oreille se livre facilement au jeu mélodieux de ce triptyque détonnant. Mélange de soul anémiée et de rock dépouillé, le groupe londonien The XX s'impose dans le monde de la musique et nous épate. Âgé de 20 ans à peine, ce trio amical nous ambiance avec un style de musique enivrant. Et ce n'est pas sans nous rappeler l' hypnotisant "Cold Cold Night" des Whites Stripes. Une voix douce et cristalline, un style sobre - le plus souvent vêtus de noir-, une timidité quelque peu intimiste sont les clefs de leur réussite. Influencé par Cocteau Twins, la musique est épurée, l'entrelacement de notes aériennes de guitare et de basse s'accorde à une voix sans fioriture. Ils font de la musique un travail et non une notoriété. Et c'est pour cela qu'ils plaisent. Leur premier album est accueilli merveilleusement par la critique. Le second en sera sans doute de même.
Un groupe à suivre ...

http://www.youtube.com/watch?v=Pib8eYDSFEI

Une nouvelle génération de mannequins



A l'heure où Photoshop envahit nos magasines, les fashions et autres inconditionnels de la mode découvrent depuis peu "une nouvelle taille mannequin". Bien loin des mannequins taille zéro, la "big size" fait son entrée sur les planches. En France, la marque Dove décide de nous montrer des mannequins "à forme". L'été dernier, Glamour US photographie Lizzie Miller, une mannequin aux formes bien épanouies. Buzz énorme dans le monde de la mode. Cette soudaine mise en avant aurait pu être vite oubliée pour relaisser place à cette éloge de la minceur voir de la maigreur. Mais non! Il semblerait que cette saison soit une ode à la beauté botticellienne. Le magasine américain V Magasine opte pour une série de photos qui frappe fort. "One size fits all" de Terry Richardson met en beauté les rondeurs de femmes décomplexées. Retour des femmes "réelles"?

jeudi 18 février 2010

Croire en la fidélité à vie.




Il semble que parler d'amour ne soit pas si simple que ça. A en croire bon nombre d'entre nous, jeunes passionnés de Mai 68 et grands manifestants de la libération des mœurs, nous sommes bien loin du compte. La sortie du dernier essai de Pascal Bruckner intitulé Le paradoxe amoureux m'incite à débattre de ce sujet si tabou : la fidélité.

Est-il encore possible de croire en la fidélité d'un amour, à vie? Cette question paraît sans doute absurde puisqu'à première vue, la réponse sera subjective. Le vécu de l'un, les aspirations de l'autre, nous avons tous des raisons de penser autrement. Or, les sociétés nous démontrent que nous avons comme une sorte de "pensée commune" à propos de la réalisation de nos actes. Notre imaginaire collectif joue un rôle essentiel dans notre façon de voir l'amour, et donc la fidélité.

Le fantasme du prince charmant.

Les femmes de la tranche d'âge des 20-30 ans n'envisagent sans doute pas la fidélité comme les autres mais montrent déjà la complexité du sujet de sexe féminin. En effet, la première réponse que l'on attendrais, tout azimut, serait celle de l'image du beau prince charmant, "tant rêvé". Le conte de fée moderne avec le mec idéal (grand, beau, musclé, aimant, riche et j'en passe ..). Un prince charmant qui m'aimera jusqu'à la fin de mes jours et qui ne tournera jamais les yeux vers les autres belles filles qui m'entourent. Or à la question "Crois-tu en la fidélité à vie?", beaucoup ont l'image du couple divorcé. Faute de quoi? De l'infidélité de l'un ou de l'autre. Ou même des deux. Le mythe du prince charmant se brise souvent dans les esprits des "jeunes filles en fleurs" pour laisser place à la hantise de la tromperie.

L'agitation sexuelle.

Les jeunes du XXIe siècle ont envie de tout. Ils veulent tout. Vite. Et bien. Or bien souvent, comprendre l'amour est une histoire de temps et d'épanouissement personnel.
Le jeune homme de 20 ans va nous dire qu'il veut avoir de nombreuses aventures avant de connaitre l'Unique, la Femme de sa vie. Embrasser, coucher avec un autre, est-ce tromper quand on a 20 ans? On fera passer ça pour des erreurs de jeunesse et puis dans tous les cas, elles n'étaient pas "la bonne"... Quand l'homme pense ça, la jeune femme pense autrement. La plupart du temps, cette femme essaye d'oublier un ancien amour et se convainc qu'elle doit prendre du "bon temps". Elle doit "assumer" son héritage, le travail que les femmes ont produit avant elle dans l'histoire, pour l'aider à ne plus être passer pour le sexe faible. Les jeunes se disent la plupart du temps "trop jeunes" pour rendre une relation exclusive et pour se "caser". Ils veulent profiter ou du moins faire croire qu'ils en profitent en rendant les vagabondages sexuelles comme une impossibilité d'aimer. Ce "trompe l'œil" leur donne donc libre court à une fidélité, la "fidélité de l'instant".
Mais c'est à partir de là que tout se complique. Car le jeune homme ou la jeune femme qui se voue à des aventures immatures porte un regard très critique sur le "futur couple".

Le pacte de fidélité

La vision la plus répandue sur la fidélité est l'exclusivité de son amour pour l'autre. La majorité des personnes désire nouer des relations amoureuses durables et exclusives. Sauf cas très exceptionnel, nous voulons tous que l'autre se voue à un amour unique et fidèle. Une sorte de pacte. C'est un choix qui se décide à deux. Certains signent ce pacte en passant par le mariage, d'autres en se le disant simplement. Tout le monde s'engage un jour dans sa vie à être fidèle à quelqu'un. La société nous influence profondément puisque la fidélité et la durée restent des modèles à suivre. Alors notre inconscient, notre éducation, notre vision du couple-modèle refont surface. Or former un foyer, une famille ne nous permet pas de rester fidèle à l'autre. Les projets de vie avec l'être aimé ne sont pas à confondre avec l' envie sexuel et érotique que nous pouvons lui porter. Le couple amoureux peut vite se fissurer à cause de cette société. Une société du tout possible, de l'érotisme, et surtout de la mise en valeur de la vie de célibataire etc. Jusqu'où le couple peut-il tenir?
Nos premiers modèles de couples sont nos parents et nos proches. Ils sont les premiers à nous donner une vision de la fidélité ou alors de l'infidélité. Le premier couple est celui de l'homme et de la femme qui adoptent une attitude "d'exclusivité affective" parce que le temps fait d'eux des personnes matures, parce qu'ils ont tout créé ensemble et parce qu'ils tiennent l'un à l'autre. Le second couple est ceux qui ne s'aiment plus mais se respectent trop pour aller "voir ailleurs". Le troisième est ceux qui ne s'aiment plus, et qui décident de casser le pacte de fidélité mais sans se quitter pour des raisons diverses, la plupart du temps, les enfants. Ces types de couples existent bel et bien encore. Dans les deux premiers cas, la fidélité à vie semblerait donc être possible. Pour le dernier, il est certain que chacun d'entre eux est malheureux.
Et puis, il y a le couple actuel, celui qui s'aime, qui se promet fidélité, puis se quitte parce que l'histoire est terminée. Sans pour autant se tromper. Ou alors en se trompant mais "fidèlement".
Et qui recommence une nouvelle histoire d'amour avec une autre personne. Ce "couple moderne" représente le plus souvent, l'image du couple dans la tête des jeunes. Alors difficile de croire ensuite à la fidélité à vie..

Les cycles amoureux

Tout le monde s'accorde à dire qu'au cours de notre vie, nous traversons tous plus ou moins des périodes. Des périodes de vagabondages érotiques, d'inclinations à nouer des liens solides, des phases de recherche. La monogamie l'emporte le plus souvent (probablement) grâce à nos consciences. Il y a des personnes chez qui la séparation entre la phase monogamique et la phase d'envies érotiques reste floue. Chez d'autres, elle est très nette.

Les cycles amoureux, les amours successives, les expériences passionnelles ou érotiques qui se succèdent comme des anneaux d'une chaîne dans notre vie sont là pour nous fournir nos propres règles du jeu. La fidélité à vie oui, mais peut être pour plusieurs amours. Les phases de notre vie nous amène à des amours différents. De l'amour d'adolescent à l'amour mature, la fidélité reste la clef d'une pure estime de l'autre. Mais l'unique amour, le seul, grand, unique Amour... Réalité ou mythe au final?..